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  Famille : Révèlations poètiques.


Ce sujet fait partie de la famille Révèlations poètiques.. Cette famille est semi-privée. Vous pouvez lire le contenu de cette famille mais vous devez vous y inscrire pour échanger.



Auteur

Sujet : Rechab

-grimalkin-
Admin famille
France

Date du message : juillet 7, 2012  11:43

j'ai vu ! enregistré dans u n dossier...

-grimalkin-
Admin famille
France

Date du message : juillet 7, 2012  11:47

j'ai trouvé ce poème de toi sur ton blog : je l'ai aimé :


J’ai écrit sur les causses et les montagnes
L’aube sur les étangs gelés, en rase campagne
Les déplacements minuscules, qui font sans doute
La différence, aux zébrures de parcours d’autoroute…

J’ai aimé la nef affleurant des îles d’Aran
Les nuages empilés, de ces îles sous le vent
Les champs qui ondulent, et contournent les collines,
Les pins sylvestres attentifs, au bord des dolines,

En attendant que l’orage cesse, sous un abri de roc,
Ma tête convoquait les ogives d’une cantate baroque
Les toits dansants d’un village provençal,
Un marché, fruits et légumes, jonglant de couleurs sur les étals.

Avec mes croquis des maisons d’Amsterdam,
Sous un ciel si bas, que les nuées con*****ent,
Je me suis donné l’espace d’un défi,
Sans transcrire en photos, architectures, et géographies…

La plaine est immobile, et la plume voyageuse,
Et caresse aussi bien les bords de la Meuse,
Que le bourdonnement têtu des abeilles
Dans les calanques, près de Marseille.

RC - 29 juin 2012

Rechab
Modérateur
France

Date du message : juillet 8, 2012  06:43

Oui, ça rassemble un certain nombre d'endroits que je connais    ( sauf la Meuse - pour la
rime )...

je viens à l'instant de reporter un texte écrit hier, sur Venise

( Venise déserte dans la nuit tiède)

-

D'anciennes façades décrépies sont comme tachées,
Une végétation touffue croise ses bras verts pour cacher
Une grille que nul , depuis longtemps, n'a fréquentée
Scellée par la rouille, et dont personne n'a la clef

La fontaine est muette, l'eau ne chante plus sous le tilleul,
La vasque est presque remplie de feuilles en deuil,
Et de papiers, qui se soulèvent avec le vent
La place, désertée par l'été et les gens

On ne comprend pas où mènent ces escaliers
Qui s'élancent, puis, s'arrêtent par paliers
Vers une tour en partie détruite
Et que plus personne n'habite

La nuit est tombée, accompagnée par la lune
L'humidité s'étale, de la proche lagune
Le satellite, se double d'un halo
Qui se mire dans les flots

Du c*****, aux reflets de vagues molles
Venant lécher de noires gondoles
Echouées, là, de biais, elles ont perdu leur emphase
Embarcations envahies par la vase...

De pâles lueurs tremblotent derrière les vitraux de l'église
Dans ce quartier un peu à l'écart, de Venise,
De briques et de marbres, les palais ont les pieds fourbus
Les murs qui s'écaillent, disent un prestige déchu.

La madone sculptée, au nez rongé, est toujours dans sa niche
Une fenêtre bouchée effeuille d'anciennes affiches
Indiquant des saisions passées les fêtes du Grand c*****
Paillettes, danses et masques du carnaval...

Tout est silence à part une gerbe d'étincelles
D'une radio lointaine, parvient une tarentelle,
Et la brise déplace doucement ses voiles,
Dans un ciel de velours piqueté d'étoiles.

Où bougent paresseusement quelques nuages
Ce dont le zodiaque ne prend pas ombrage
Même pas le verseau et Ganymède
Toujours brillants dans la nuit tiède.

-grimalkin-
Admin famille
France

Date du message : juillet 8, 2012  10:53

tu as tous les talents R.C même celui de la poésie dite classique : j'aime ! et je retrouve bien la Venise que
j'aime par dessus tout .

Rechab
Modérateur
France

Date du message : juillet 8, 2012  18:06

C'est assez marrant, parce que j'écrivais ça dehors, hier, - sans être à Venise - mais
dans un endroit de Mende, où j'étais assis   dans une fontaine désaffectée, et avec cette
histoire d'escaliers qui mènent on ne sait où, les grilles envahies par la végétation....

du coup de vers en rimes, j'en suis arrivé à Venise, et le souvenir   de "l'envers du décor",
dès qu'on s'éloigne des quartiers les plus "brillants", une Venise plus secrète, moins
clinquante, celle des ateliers de réparation de gondole, de petits artisans, d'immeubles
"taudis"...
où par exemple les chasses d'eau atterrissaient directement dans les canaux...


je me souviens à cette occasion d'avoir fait de très belles photos ( des diapos, à
l'époque)... et d'avoir été surpris de trouver dans un magazine, un photo avec un cadrage
exactement semblable
à une prise de vue, par Ernst Haas, il s'agissait d'un reflet dans une porte vitrée, avec celui
des eaux en face, et de la poignée dorée de la porte qui se détachait au milieu.. Seul le
cadrage différait ( moi pris quasi de face, Haas, légèrement de biais)

-grimalkin-
Admin famille
France

Date du message : juillet 9, 2012  03:09

je suis une amoureuse inconditionnelle de Venise où j'ai séjourné plusieurs fois. Je connais bien les quartiers
dont tu parles ayant la manie de marcher droit devant là où je me trouve. Je n'ai jamais réalisé le rêve d'y
aller en hiver. Je repense à cette odeur de vase et de...je ne sais quoi.C'est pourquoi j'ai été heureuse de lire
ton poème




-grimalkin-
Admin famille
France

Date du message : juillet 9, 2012  10:18



Cache toi derrière les feuilles,
elles se sont, depuis , bien ouvertes

L’abîme au centre de ton angoisse
Est tapie au coeur de l’arbre
Et parfois, on peut l’entendre gémir,
avec les branches qui se poussent toujours plus haut,
à écorcher le ciel.

Son tendre aubier tourbillonne, avec les gels, et les vents
Et je me confondrai avec, saignant avec , les jours de tempête,
ou quand les hommes viendront abattre mes voisins,

à grands han de hache et de morsures mécaniques.
Je connais au coeur du tronc, la jeune pousse,
qui devint brindille, puis arbrisseau…
elle s’est cachée , de même, sous d’autres écorces,
On peut supposer qu’il en est de même chez l’humain,
avec ses saveurs barbouillées d’années.

Cache toi derrière le tronc, que les frissons parcourent,
Sous les branches, comme des bras, porteurs de mains larges ,
abri des oiseaux de la terre, tant qu’il n’est pas
l’heure de migrations vers un ailleurs plus clément.

Mon aubier accueille ton front et imprime sa sueur de sève,
et de mousses… – tu y as gravé ton nom…
Témoin des décennies verticales, relié au sol par mes racines,
sentinelle au creux de la clairière, …



RC   30 juin 2012

(je te découvre R.C. je vais au hasard...)

j'aime lire les poètes à la suite...j'aime moins les fourre-tout. Cela permet de mieux s'introduire dans un
univers poétique .Les fourre-tout , c'est bien pour faire connaissance mais pas pour approfondir. En ce
temps de vacances...cela me donne du temps au temps.

Rechab
Modérateur
France

Date du message : juillet 10, 2012  08:02

pré vert

-
D’endroits et d’en verts,
Je parle printemps plutôt qu’hiver
Et nos rimes à nos langues réunies
Font éclore sourire à mon amie

Au diable les chemises il fait encore beau
El la clémence avancée, d’un temps chaud
Autour de ma taille, tes mains avides
Tiennent à distance le triste et le livide

C’est un pré vert où je t’emmène
L’herbe y est douce et amène
En sculpture nature, tu es bien menue
Mais si belle sous le soleil, quand tu es nue

Nous avons, oui, avec cette tendre joute
Tissé des dialogues et élargi la route
Commencé le parcours, sans savoir où mènent
Nos dits, nos humeurs, où l’on se promène..


RC    - 30 Sept 2011

Rechab
Modérateur
France

Date du message : juillet 20, 2012  12:14

Un pied devant l'autre


J'ai oublié les charlatans,
les acharnés, les magiciens, mécaniciens et les fortiches
Remisé les clefs.
Peut-être perdus, qui sait ?

Et fait qui , d'un grand voyage, sur un fil suspendu
Et sans assurance
En laissant sur place, les vieux objets et bateaux rouillés
Autres que ma confiance,
Si tout se déglingue et moisit,
Je mets un pied devant l'autre
Et c'est le vide dessous qui me sourit,
Je n'ai plus soif

L"amour rajeunit,
Tout va venir,
Et l'aube encore,
Et demain,
Sera dans mes bras.

RC - 18 juillet 2012

-grimalkin-
Admin famille
France

Date du message : juillet 20, 2012  12:22

je te souhaite plein d'aubes d'amour à serrer dans tes bras !(et de poésie...)

-grimalkin-
Admin famille
France

Date du message : juillet 23, 2012  11:30




On efface tout comme la mer, les châteaux de sable
C’est un éternel recommencement, un ressac d’infinis
Et la vie transpire de nouveau sous les saisons
Le temps n’a plus d’adresse

Et, à marcher, ce pas, et le suivant, puis un encore
La distance ne se compte pas, ce n’est pourtant pas, du sur place
Et il faut se réconcilier avec ce que l’on savait,
Pour mieux parcourir encore les surprises de demain

Parler aux arbres,
Et aux cernes de leurs années qui s’épaississent, avec leur feuillage
Et aller plus loin , toujours plus loin,
Même si la mémoire n’est plus là.

La nôtre, pas celle des arbres
Qui justement, nous chuchote un passé,
Dans une langue de vent et de pluie,
De croissante lente , sur place

Et des vols des oiseaux
Qui nous font d’autres promesses encore
Chacun dans son langage…
Et le catalogue de Messiaen

Nous rappelera, un jour
Une mémoire d’amnésie -
Si nous arrivons à les comprendre
Comme la marée se retire, pour découvrir les rochers.

RC – 20 juillet 2012

Rechab
Modérateur
France

Date du message : septembre 19, 2012  11:01


--- tiens il me semblait avoir édité ce texte ancien déjà ( 2005)... mais je vois qu'il n'en
est rien... j'y penserai, alors...

-

Sur cette butte, près de chez toi

-

Sur cette butte,
          Près de chez toi
Ces ombres vertes,
Ces jumeaux qui attendent....

Deux cyprès rapprochés,
Qui ,de leurs racines
Partagent leur terre,
Partagent       la terre entière.

Figés en arbres,
Voisinage obligé,
Philémon et Baucis,
selon la légende,

Partageant les vents
Grandissent depuis longtemps,
S’aimant se repoussant, et mêlant leurs bras,
De branches en croissance

             ...Moins d’espace
Et bientôt plus qu’un,
Ne mourant encore ensemble
Qu’en saveur d’éternité.

.............Il y a, il y aura
Ces amants végétaux
Gardiens du silence
             Et de l’amour

Près de chez toi.

-

-grimalkin-
Admin famille
France

Date du message : septembre 19, 2012  11:27

et c'est vrai ! tu as deviné...tu n'as pas eu le temps de voir...Il y a également devant chez moi deux grands
cyprès qui n'en font plus qu'un. On me les a donnés dans une coupe le jour des funérailles de mon mari. Je
les ai replantés...et ils sont immenses !

Rechab
Modérateur
France

Date du message : septembre 19, 2012  11:57

-
coïncidence, car ceux dont je parle, sont situés à St Aunès, près de Montpellier...

sur un terrain qui appartenait jadis à la famille de la personne que j'évoque...
et soit en passant devant ( ils sont très visibles depuis l'autoroute ),
soit en relisant ce texte,
j'ai toujours une émotion , très présente...

j'ai d'ailleurs mis leur image dans "mes photos"

-
*Ce message a été édité le 19-Sep-2012 11:57 AM par Rechab*

Rechab
Modérateur
France

Date du message : octobre 8, 2012  06:25



-
Pas de poème aujourd'hui

-
Pas de poème aujourd’hui
Rien à distribuer
Que le son du vent
Qui se fera parole
A qui veut bien l’entendre

Et ces paroles feront lien
Et elles teindront lieu
A celui qui marche
Dans ma neige et ma rocaille
Dans mon sable qui deshère.

Pas d’héritier à dresser des stèles
Pas d’écrits sur lesquels s’appuyer
Ni théories intellectuelles
Pas de poème… qu’on se le dise
Ni de discours - ni de bêtises

Pas de cœur gravés dans les arbres
Pas d’autres interprétations
Que le son du vent
Qui se fera parole
Dans les branches et les feuilles

Chinois, Argentin, et Malgache
Tendant un peu l’oreille
Chacun sur son île ou continent
Dans une progression lente
Iront de concert, sans interprète

Le bâton à la main
Traduire, à travers les chemins
Buissons et bosquets
Les dits des quatre saisons
Au son de sa chanson.

Pas de poème aujourd’hui
Pas même pour la lavandière
Qui ne saurait que faire
De rimes, en pas balancé, et
D’un trésor                   inutile.



RC 28-01-2012

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